Démarche artistique

" La nature est un temple où de vivants piliers,

Laissent parfois sortir de confuses paroles

L'homme y passe à travers des forêts de symboles

Qui l'observent avec des regards familiers.

 

Comme de longs échos qui de loin se confondent

Dans une ténébreuse et profonde unité

Vaste comme la nuit et comme la clarté

Les parfums les couleurs et les sons se répondent. "...

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C'est ainsi qu'Alton se retrouve dans le regard de Baudelaire.Qu'elles soient couvertes d'ocre, d'argile, ou de papiers marouflés, ses oeuvres reflètent une nature indéchiffrable au premier abord, dans leur apparente unité de ton. Mais en prenant le temps de l'observation, alors s'éclairent les " confuses paroles " et les " longs échos ". Alton tente de " faire scintiller leur lumière " par frottis, grattage, microlacérations, froissages et ajouts de pigments avant de les protéger d'un film de vernis mat. Tout est là, il suffit de se laisser emporter pour voir, sentir, entendre ce que dit l'inconscient.

 

 

Parfois aussi, Alton pratique l'aquarelle et le Sumi-e, cet Art du dessin à l'encre de Chine qui privilégie le geste spontané. C'est souvent la nature qui inspire et les êtres marginalisés. Les visages fascinent aussi, comme d'étranges paysages à révéler pour mieux se connaître et sourire à la vie.

 

 

Entre figuratif et abstraction lyrique, les thèmes varient au gré des émotions, tandis que les règnes, végétal, animal et minéral, se confondent puis livrent leur " musique " selon la distance. C'est en janvier 2014 que Alton met en pratique sa technique de" l'enduit-papier "

appliqué sur bois, carton ou toile. Les effets rappellent ceux du bas-relief. Une fois mouillé, le papier, additionné d'un liant, est appliqué au couteau à la manière d'un enduit lissé sur le support. Le papier se délite dans un entrelacs évoquant des figurent errant ou cherchant à se libérer de la matière.

Une façon de donner une voix  aux damnés de la terre.

 

 

INFLUENCES ARTISTIQUES :

De sa passion pour le Louvre Alton retient la Renaissance italienne pour sa volonté de représenter non plus seulement le Sacré mais toutes les nuances et les beautés de la vie. Alton admire aussi l'esthétisme des préraphaélites, le lyrisme d'un Turner ou d'un ZAO WOU-KI, l'expression libre d'un Michaux, la puissance du geste, l'humanité du sculpteur Ousmane Sow, les paysages oniriques d'Odilon Redon, la pratique polymorphe de Lorna Simpson....